Dans les eaux de l’autre sport national
Le fameux scandale du match de cricket truqué entre l’Angleterre et Pakistan est un traumatisme de plus au Pakistan, qui fait face aux inondations et à la crise humanitaire subséquente.
C’est un peu comme si le footballeur Cristiano Ronaldo avait sciemment provoqué un penalty pour faire perdre le Portugal et… faire gagner beaucoup d’argent à son beau-frère. Lequel, bien sûr, aurait préalablement parié une forte somme sur la victoire de l’équipe adverse.
Au Pakistan, le cricket est aussi populaire que le football en Europe, en Afrique ou en Amérique du Sud : c’est le sport national. On comprend que l’affaire du récent test match contre l’Angleterre, truqué par un agent indélicat avec la complicité d’« au moins deux joueurs », y ait provoqué une sorte de séisme.
Honte nationale
Dans les journaux locaux, le scandale, révélé par le quotidien britannique News of the World, a même relégué au second plan, quelques jours durant, les informations concernant les dramatiques inondations en cours. La « honte » nationale est d’autant plus vive que les fautes intentionnellement commises étaient d’une grossièreté invraisemblable pour des joueurs de ce niveau. Tricheur, soit, maladroit, jamais !
On se demande parfois qui a eu l’idée saugrenue de surnommer le Pakistan le « pays des Purs ». Après – ou avant ? – le cricket, la corruption y constitue en effet l’autre sport national. Comme l’écrit le quotidien The Nation, « les Pakistanais baissent la tête en voyant leurs sportifs accusés de corruption. Mais comment pourrait-il en être autrement dans une société où les dirigeants sont eux-mêmes si ouvertement corrompus ? » Bonne question.
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