Des objets d’art ivoiriens disparaissent au Quai Branly

Trois broches fabriquées au sein des ethnies baoulées et adjoukroue se sont volatilisées de la réserve du Musée du Quai Branly à Paris.

Le Musée du Quai Branly, à deux pas de la tour Eiffel, à Paris. © AFP

Le Musée du Quai Branly, à deux pas de la tour Eiffel, à Paris. © AFP

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 22 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Ce sont trois broches constituées d’un mélange d’or et de cire. Elles ont été fabriquées entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, en Côte d’Ivoire, au sein des ethnies baoulée et adjoukroue. Jusqu’au début du mois d’août dernier, elles se trouvaient dans les réserves du musée du Quai Branly, à Paris. Apparemment, elles y étaient bien au chaud, protégées du regard et des mains chapardeuses par plusieurs sas, eux-mêmes contrôlés par un agent de sécurité et surveillés par une batterie de caméras… Et pourtant, à l’occasion d’un inventaire, les responsables du musée ont dû se rendre à l’évidence : les trois broches, qui avaient été entreposées dans une boîte avec quarante-huit autres bijoux, se sont volatilisées.

Avant de s’adresser à la police, le 10 septembre, le musée a mené une enquête interne. En vain. Impossible de remettre la main sur ces objets d’art qui « tiennent dans la paume d’une main » – la plus grande mesure 9 cm et la plus petite 6 cm. Une cinquantaine de personnes travaillant au sein de l’institution peuvent avoir été en contact direct avec les bijoux qui proviennent du Musée national des arts d’Afrique et d’Océanie et de la collection d’ethnologie du Musée de l’homme.

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Nathalie Mercier, responsable de la communication du musée, évoque une somme comprise entre 7 000 euros et 8 000 euros par broche sur le marché de l’art et signale qu’elles ont « peu de valeur au poids de l’or ». Chez Pierre Laporte Communication, on parle d’une valeur d’assurance 70 000 euros au total (deux objets à 20 000 et un objet à 30 000).

S’agit-il d’un vol ou d’un problème de gestion des réserves, où quelque 300 000 objets sont conservés ? L’enquête le dira peut-être. Pour l’heure, les deux services de communication du musée refusent obstinément de diffuser les images des bijoux manquants, alors même que leur publication rendrait une éventuelle revente plus difficile. Sans doute les photos des broches ont-elles aussi disparu…

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