A l’affiche
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Des hommes et des dieux
de Xavier Beauvois (sorti à Paris le 8 septembre)
Évoquant le destin tragique des moines trappistes de Tibéhirine retrouvés décapités deux mois après leur enlèvement par des islamistes en Algérie en 1996, ce film paraissait voué à susciter des polémiques. Éludant la question, il ne soutient aucune thèse quant aux responsables du décès des religieux, qu’on attribue parfois en France, sans preuve jusqu’à ce jour, à une bavure de l’armée algérienne en opération. Si ce film, tourné au Maroc, est remarquable, c’est parce qu’il rend compte sans pathos de la vie de religieux affrontant, sans ignorer la peur, des questions existentielles majeures.
Oncle Boonmee
d’Apichatpong Weerasethakul (sorti à Paris le 1er septembre)
La plus étrange Palme d’or jamais décernée à Cannes. Par un jury courageux, dirigé par Tim Burton. Pour un film lent, poétique, métaphorique, hypnotique souvent. Dire qu’il raconte comment un Thaïlandais au seuil de la mort, de retour dans son village, reçoit la visite de fantômes et se remémore ses vies antérieures¨ne permet guère d’imaginer à quoi il ressemble. Car, pour l’apprécier, il faut surtout ne pas chercher à comprendre le scénario mais se laisser emporter par la magie des images et par la dimension surnaturelle de l’histoire. Si l’on n’est pas prêt à cet abandon, inutile de regarder.
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