Immigration : paranoïa européenne

D’après un sondage, plus de la moitié des Britanniques et des Espagnols estiment que l’immigration nuit à leurs conditions de vie.

À Rosarno, dans le sud de l’Italie, des immigrés ont protesté contre leur traitement. © AFP

À Rosarno, dans le sud de l’Italie, des immigrés ont protesté contre leur traitement. © AFP

Publié le 16 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Alors que plusieurs gouvernements européens sont empêtrés dans d’oiseuses controverses à propos de l’immigration, une enquête d’opinion (Financial Times/Harris Poll) publiée le 7 septembre révèle que la moitié de leurs administrés estiment que les flux migratoires affectent négativement leurs conditions de vie. En Europe occidentale, la palme de l’hostilité revient aux Britanniques : 64 % d’entre eux sont convaincus que la présence des immigrés a des conséquences fâcheuses, notamment sur l’éducation (66 %) et le système de santé (63 %). Ces résultats font écho aux récentes déclarations de Damian Green, le ministre britannique de l’Immigration, qui souhaite restreindre l’accès des étudiants étrangers au territoire britannique. Mais les Espagnols ne sont pas en reste : 67 % d’entre eux pensent que les flux migratoires vers leur pays ont rendu plus difficile la recherche d’un emploi. Et 32 %, qu’ils ont provoqué une baisse des salaires.

Tous les pays européens, y compris la France et l’Allemagne, ont actuellement tendance à se polariser sur la question. Le Financial Times y voit le reflet des peurs de populations qui, touchées de plein fouet par la crise, n’apprécient pas toujours sereinement la réalité. Ainsi, 40 % des Allemands jugent que le phénomène est néfaste pour leur pays, alors que l’immigration turque a fortement décliné depuis 2000.

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