Entreprises chinoises : des actions d’avenir
Selon les projections de la banque américaine Goldman Sachs, la capitalisation boursière des entreprises chinoises devraient dépasser celle des américaines d’ici à 2030.
La capitalisation des sociéts chinoises devrait dépasser 22 400 milliards de dollars en 2030. © Reuters
Publié le 15 septembre 2010 Lecture : 1 minute.
Mao doit se retourner dans sa tombe. Selon une étude de la banque américaine Goldman Sachs, publiée le 8 septembre, la Chine, dernier bastion du communisme, s’apprête à prendre le contrôle du premier bastion du capitalisme, les Bourses des valeurs mobilières, où s’échangent, à coup de milliards de dollars, les titres de propriété des entreprises mondiales. À en croire Timothy Moe, l’auteur du rapport, la capitalisation des sociétés chinoises cotées en Bourse devrait dépasser 22 400 milliards de dollars en 2030 (à taux de change constant), surpassant celle des États-Unis, du Japon, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France. La Chine, qui ne représentait que 1 % du marché mondial en 2000, en représente 11 % cette année, et sa part sera de 28 % en 2030.
« Cette évolution est logique et raisonnable », explique l’auteur. Elle tient compte des tendances boursières depuis une quinzaine d’années, des perspectives de croissance économique et de la valorisation des entreprises chinoises. Au début de 2010, par exemple, PetroChina a ravi la première place à ExxonMobil (avec une capitalisation de 330 milliards de dollars, contre 316 milliards, selon le classement Global 500 du Financial Times). La Banque industrielle et commerciale de Chine est également la première dans son secteur, tandis que China Mobile talonne Microsoft et Apple.
La Chine sera accompagnée dans son ascension par l’Inde (troisième puissance boursière en 2030) et le Brésil (quatrième ex æquo avec le Japon). Au total, la part des pays émergents devrait dépasser celle des pays développés, avec respectivement 55 % et 45 % en 2030, contre 31 % et 69 % en 2010. Goldman Sachs n’hésite pas à recommander à ses clients de revoir la composition de leur portefeuille, en achetant les « actions de l’avenir »…
