La mystérieuse libération de Mossab
L’ex-responsable du GSPC, surnommé Mossab, a bénéficié d’une libération pour le moins mystérieuse au regard de la Charte de réconciliation nationale.
![Hassan Hattab, le fondateur du GSPC. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/09/14/015092010114156000000hattab.jpg)
Hassan Hattab, le fondateur du GSPC. © AFP
La libération sans procès, le 9 septembre, de Samir Sayoud, alias Mossab, ancien numéro deux du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), l’ancêtre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), conduit à s’interroger sur le statut des chefs terroristes détenus par les forces de sécurité algériennes. L’élargissement de Mossab est en effet intervenu le jour même où Hassan Hattab, le fondateur du GSPC, rendait public un communiqué – lu à la radio d’État – demandant à ses anciens compagnons de déposer les armes.
On sait que la Charte de la réconciliation nationale exclut les auteurs de crimes de sang de toute possibilité d’amnistie. Or Hattab, Sayoud, ainsi qu’une autre célébrité salafiste, Abderrezak el-Para (détenu depuis 2005 et dont le procès est sans cesse reporté), sont des meurtriers avérés. Par ailleurs, amnistiés ou pas, les bénéficiaires de la réconciliation nationale sont, en principe, interdits d’activité politique et de déclarations publiques. Ce qui n’est manifestement pas le cas de Hattab.
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