Guerre des clans à Maputo
Le spectre de la violence, qui a pris ses quartiers à Maputo depuis plusieurs années, a été agité dernièrement par une guerre des clans au sein du parti au pouvoir.
![Des feux allumés à Maputo lors des émeutes contre la vie chère. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/09/14/013092010162556000000vote.jpg)
Des feux allumés à Maputo lors des émeutes contre la vie chère. © AFP
La capitale n’avait pas connu de manifestations aussi violentes depuis l’indépendance. Ni la guerre civile (1976-1992), qui avait épargné les grandes villes, ni les émeutes de la faim de février 2008 (six morts à Maputo) n’avaient donné lieu à de telles scènes de chaos.
Routes barrées, pneus incendiés, boutiques mises à sac… Officiellement, sept personnes au moins sont mortes, les 1er et 2 septembre, dans la capitale mozambicaine. Le même bilan fait état de presque 300 blessés. La police est accusée d’avoir tiré à balles réelles sur la foule, ce dont elle se défend.
Remake de 2008
Comme en 2008, tout est parti de l’augmentation du coût de la vie. Beaucoup de ses produits de consommation étant importés, le Mozambique a vu l’inflation grimper en flèche ces derniers mois. Le carburant, l’eau et l’électricité ont été touchés, mais aussi les produits de première nécessité tels que le riz (+ 30 %) ou le pain (+ 30 %). Une charge insoutenable pour la plupart des familles, alors que les salaires les plus bas ne dépassent pas 55 euros par mois.
Mais le feu de la contestation pourrait avoir été attisé par la guerre que se livrent, en coulisses, deux clans au sein du Front de libération du Mozambique (Frelimo, au pouvoir). Sous le couvert de l’anonymat, certains responsables politiques accusent en effet la tendance Joaquim Chissano (du nom de l’ancien président mozambicain) d’avoir instrumentalisé le mécontentement, à coups de SMS et de messages électroniques incitant à la révolte contre l’actuel chef de l’État, Armando Guebuza.
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