Banquières de choc

Publié le 13 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Existe-t-il un lien direct entre la forte croissance de l’économie indienne et la présence croissante des femmes dans ses sphères dirigeantes ? Oui, répond Dominique Hoeltgen, dans son livre Inde, la révolution par les femmes (éditions Philippe Picquier, 2009), qui montre, exemples à l’appui, que les Indiennes ont pris d’assaut des secteurs d’activité stratégiques.

En particulier la banque et la finance, où elles dirigent une société sur cinq, selon une étude réalisée par le cabinet EMA Partners. Alors qu’on chercherait en vain une femme à la tête d’une grande banque américaine ou européenne, en Inde, ces executive women dirigent quelques-uns des établissements les plus importants (Icici Bank, Axis Bank) et la plupart des succursales des banques étrangères (HSBC, JPMorgan Chase, Royal Bank of Scotland…). La moitié des vice-présidents de la Reserve Bank of India (la Banque centrale) sont des vice-présidentes.

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L’influence de ces banquières de choc, majoritairement issues de la grande bourgeoisie et formées dans les grandes écoles indiennes et étrangères, s’étend bien au-delà du pays. À l’instar de celle de Chanda Kochhar (directrice générale d’Icici) et de Naina Lal Kidwai (HSBC India), qui ont du mal à imaginer que, sous d’autres cieux, à échelon professionnel égal, les salaires des femmes puissent être inférieurs à ceux des hommes.

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