SOS épidémies
Les ministres de la Santé des 46 pays membres du comité régional Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), réunis lors de la 60e session organisée à Malabo (Guinée équatoriale) du 30 août au 3 septembre, ont adopté une résolution créant un Fonds pour les urgences de santé publique en Afrique (APHEF), doté d’au moins 100 millions de dollars (78 millions d’euros). Ses modalités de mise en œuvre seront discutées au cours des réunions consultatives, puis adoptées lors de la 61e session du comité régional, en 2011. En ligne de mire du Fonds, les épidémies saisonnières de méningite et de choléra notamment – 85 % des décès dus à cette dernière maladie concernent le continent.
« Il s’agit de pouvoir répondre rapidement et efficacement aux épidémies provoquées, par exemple, par des catastrophes naturelles, confie le Dr Luis Gomes Sambo, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Certes, la Banque africaine de développement (BAD) ou la Banque mondiale apportent déjà leur soutien lorsque de telles situations se produisent. Mais il nous a semblé important de créer un fonds de solidarité entre les pays. »
Le texte provisoire prévoit que l’APHEF sera géré par la BAD et alimenté par tous les États membres, proportionnellement à leur PIB. La Banque mettra à disposition du comité régional un fonds de roulement de 20 millions de dollars, qui pourra être augmenté en cas de besoin. Quelles que soient les modalités de fonctionnement et de gestion choisies, le comité devra trouver un moyen efficace et fiable d’utiliser ces ressources, car, comme l’a rappelé Margaret Chan, la directrice générale de l’OMS, « en Afrique, 20 % à 40 % des dépenses de santé sont gaspillées ».
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