Jacob Zuma en tournée
C’est la toute première visite officielle du président sud-africain en Chine. Du 24 au 26 août, Jacob Zuma a eu à cœur de renforcer la coopération entre son pays, la première économie d’Afrique, et le géant asiatique, en passe de devenir l’un des principaux investisseurs sur le continent. Lui qui s’était engagé à pérenniser les emplois créés par la Coupe du monde a notamment invité Pékin à investir dans la construction d’une centrale nucléaire et dans des projets éoliens et solaires.
Les relations commerciales entre Pékin et Pretoria ont connu un essor ininterrompu depuis 1998. L’an dernier, les exportations de l’Afrique du Sud vers la Chine ont dépassé celles vers les États-Unis.
Jacob Zuma souhaite faire de son pays un interlocuteur privilégié du bloc « Bric » (Brésil, Russie, Inde et Chine). Mais selon les politologues, le président sud-africain compte surtout sur l’aide de Pékin pour se maintenir au pouvoir. « Nous savons que la Chine a soutenu Zuma lors des élections de 2009, même si le montant n’a jamais été connu », explique Hennie van Vuuren, de l’Institute for Security Studies, à Pretoria. « L’apport a été suffisamment important pour que le gouvernement refuse d’accorder un visa au dalaï-lama pour une conférence qui s’est tenue à Johannesburg en mai 2010. Zuma craint actuellement un putsch au sein de l’ANC [African National Congress, au pouvoir, NDLR] comme celui vécu par son prédécesseur, Thabo Mbeki, en 2008. »
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