Millionnaires et pas seulement héritères

Meriem Bensalah et Salwa Akhannouch sont deux entrepreneuses marocaines qui ont su dépasser leurs statuts d’héritères pour s’imposer dans le dur monde des affaires.

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Publié le 7 septembre 2010 Lecture : 2 minutes.

Bienvenue chez les riches !
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Elle pilote des avions, a son permis moto et a été classée par le magazine Forbes au 21e rang des entrepreneuses arabes. À la tête des Eaux minérales d’Oulmès, qui a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard de dirhams (plus de 90 millions d’euros), Meriem Bensalah, 47 ans, est l’une des femmes d’affaires les plus respectées du royaume.

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Meriem Bensalah, 21e rang des entrepreneuses arabes, selon Forbes.
© D.R.

Fille de feu Abdelkader Bensalah, elle a encore l’image d’une héritière lorsqu’elle intègre, en 1990, le groupe familial Holmarcom. Diplômée de l’université de Dallas, elle s’impose rapidement comme une redoutable manageuse et continue avec succès le travail de modernisation entrepris par son père.

Depuis, elle s’est fait un prénom en organisant des événements de grande envergure comme le Festival de Casablanca ou la Journée de la Terre. « Meriem Bensalah appartient à la première génération de femmes marocaines qui se sont imposées à la tête d’une entreprise et qui ont gagné beaucoup d’argent grâce à leur travail et pas uniquement grâce à leurs pères ou leurs maris, analyse un journaliste marocain. Et souvent ce sont aussi des mères et des citoyennes accomplies, très impliquées dans la vie de leur pays et désireuses de faire avancer la cause des femmes. »

Dans un milieu encore empreint de machisme, les riches entrepreneuses marocaines sont souvent moins flambeuses et plus discrètes que leurs pairs masculins. Sans être pour autant complexées… À 36 ans, Salwa Akhannouch affiche de grandes ambitions. La « Madame Franchise » du Maroc est la première à avoir introduit les marques Zara et Massimo Dutti dans le royaume.

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Salwa Akhannouch, « Madame Franchise » du Maroc.
© AIC PRESSE

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Sa notoriété a dépassé les frontières de son pays depuis qu’elle a lancé son groupe, Aksal, dans l’aventure du Morocco Mall, le plus grand centre commercial d’Afrique, qui mobilisera un investissement global de 2 milliards de dirhams (180 millions d’euros). Il est prévu que ce mall luxueux, où se côtoieront Dior, la Fnac et les Galeries Lafayette, attire 15 millions de visiteurs par an et génère un chiffre d’affaires de 5 milliards de dirhams.

Salwa Akhannouch parviendra peut-être ainsi à faire oublier qu’elle est la petite-fille de Haj Hmad Belfqih, un richissime homme d’affaires berbère qui a fait fortune dans le commerce du thé, et l’épouse d’Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et patron d’Akwa Group (distribution de produits pétroliers). Mais déjà, cette femme coquette et polyglotte est devenue un modèle pour les jeunes Marocaines bardées de diplômes, bien décidées à conquérir leur indépendance et à mener un grand train de vie… Sans rien devoir à leurs maris.

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