L’incontournable fondation Bill et Melinda Gates

Qu’on se le dise : dans le secteur de la santé, il faut compter avec la Fondation Bill & Melinda Gates.

Le philanthrope Bill Gates à la conférence internationale sur le sida, le 19 juillet, à Vienne. © AFP

Le philanthrope Bill Gates à la conférence internationale sur le sida, le 19 juillet, à Vienne. © AFP

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 3 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Santé : l’Afrique au banc d’essai
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Santé : l’Afrique au banc d’essai

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Le créateur de Microsoft entend peser de tout son poids, financier notamment, dans la lutte contre les grandes maladies. Quitte à ruer dans les brancards quand il n’est pas d’accord avec les politiques de santé des institutions et des gouvernements.

La Banque mondiale l’a appris à ses dépens, le 9 juin, quand le centre d’analyse épidémiologique Action (Advocacy to Control Tuberculosis Internationally), financé par la fondation, a épinglé dans un rapport l’inefficacité de ses programmes de lutte contre la tuberculose en Afrique. Une intervention qui a fait grincer des dents à la Banque, alors en phase de collecte de fonds.

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À la tête d’une fortune de 40 milliards d’euros, Bill Gates donne chaque année via sa fondation autant que l’Organisation mondiale pour la santé (OMS). Depuis 1994, elle a versé 10,1 milliards d’euros (58 % des fonds distribués) à des programmes de santé, priorité numéro un devant l’agriculture et l’éducation. On comprend alors que les responsables des ONG et des institutions se pressent pour rencontrer le magnat de l’informatique, comme le 23 juillet à Vienne, lors de la 18e conférence internationale sur le sida.

Logique d’investisseur

Bill Gates affiche une logique d’investisseur. Il affirme choisir les projets qui ont le meilleur retour sur investissement dans les domaines que sa famille a jugés prioritaires : en Afrique, il s’agit des programmes innovants de vaccination, contre la mortalité infantile, le sida, la tuberculose, la polio et le paludisme.

Ses spécialistes, dont le médecin algéro-américain Elias Zerhouni (ancien directeur de la recherche publique aux États-Unis), sélectionnent les projets en comparant une estimation du nombre de vies sauvées avec le coût du programme.

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Mais les interventions de la Fondation Bill & Melinda Gates sont contestées : des ONG et des médecins regrettent sa proximité avec les grands laboratoires pharmaceutiques, dont elle favorise la production au lieu de promouvoir les médicaments génériques.

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