Boissons contrefaites à l’index

Publié le 24 août 2010 Lecture : 1 minute.

Absence d’étiquette, date de péremption dépassée, bouteilles exposées pendant des jours au soleil… En lançant le 8 août une campagne de sensibilisation auprès des consommateurs, l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) s’est, de guerre lasse, substituée aux pouvoirs publics. « Pour votre santé, exigez la ­qualité. » Imaginé par l’agence de communication algérienne 2 Hémisphères, le message est clair. Il s’étalera pendant trois semaines dans les quotidiens nationaux et sur les ondes régionales.

La quarantaine d’entreprises de l’Apab acquittera la facture, d’environ 40 000 euros. Faute de moyens, les télés sont exclues du plan média. Mais dans un pays où les associations de consommateurs n’existent pas et où les sujets de sécurité alimentaire ne sont pas une priorité, l’Apab s’est jetée à l’eau. « C’est une campagne de santé publique, nous voulons rappeler aux consommateurs de surveiller ce qu’ils achètent », explique Meriem Bellil Medjoubi, secrétaire générale de l’Apab. Lancée à la veille du ramadan, marqué par un pic de consommation de boissons, l’opération ne doit rien au hasard.

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L’Apab veut réagir à l’envolée des importations de boissons, parfois d’origine inconnue, depuis l’adhésion du pays à la Zone arabe de libre-échange en 2009. Des produits étiquetés en polonais ou en bulgare ont aussi fait leur apparition sur les étals algériens. Mais les boissons contrefaites fabriquées dans des conditions d’hygiène douteuses sont le fléau majeur. L’informel représente 10 % à 15 % du marché des boissons non alcoolisées, évalué à 426 millions d’euros, en hausse de 10 % par an. À partir de janvier 2011, une nouvelle campagne grand public sera lancée ainsi que des messages de sensibilisation pour les agents de contrôle… Avec l’appui des pouvoirs publics ?

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