Agriculture : le coton s’effiloche

Publié le 1 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Bénin : Objectif 2011
Issu du dossier

Bénin : Objectif 2011

Sommaire

L’équation économique est imparable : 50 000 tonnes de coton, c’est un point de croissance en plus pour le Bénin. Or la production est passée de 480 000 t en 2004 à 150 000 t aujourd’hui. Alors que le gouvernement a injecté 11 milliards de F CFA (16,8 millions d’euros) en 2009, on est bien loin des 500 000 t promises par le président Boni Yayi.

« L’organisation de cette filière et le financement des intrants ne profitent pas aux paysans, qui se sont donc tournés vers les cultures vivrières », explique André Katary, ingénieur agronome et responsable du projet d’appui à la filière coton-textile (Paficot). « Les 11 milliards de F CFA étaient nécessaires car les paysans n’étaient pas payés », précise un ministre, qui reconnaît que le passage en 2009 du monopole d’État (la Société nationale de promotion agricole, Sonapra) à un « monopole privé » (la Société de développement du coton, Sodeco) n’a pas produit les effets escomptés.

la suite après cette publicité

Un euphémisme. Et une mise en cause à peine voilée de l’homme d’affaires Patrice Talon, à la tête de la Sodeco, qui contrôle l’ensemble de la production. « L’État, actionnaire à hauteur de 35 %, doit reprendre la main », assure ce membre du gouvernement très proche du chef de l’État. 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Dans le même dossier

Surnommé le Caméléon, l’ex-président a encore de l’influence sur la scène politique béninoise. © GILLES BASSIGNAC/SIPA

Mathieu Kérékou : mystère et lunettes noires

Dès qu’il pleut, le lac et la lagune débordent et les Cotonois pataugent. © VALENTIN SALAKO POUR J.A.

Cotonou menacé par les eaux

Le Palais des congrès de Cotonou. © www.ccibenin.org

Le temps de la rigueur