Un ancien ministre soupçonne « un cercle informel » d’être très influent, un conseiller regrette « le manque de courage et de vision de certains membres de l’entourage » du président, et un ex-compagnon de route de 2006 déplore « les trahisons » du candidat… La méthode Yayi suscite toujours autant de commentaires acides. Mais le chef de l’État s’est progressivement constitué une garde rapprochée, qui tient lieu de Task Force.

La vie politique n’a pas de secret pour Amos Elègbè. Dans le circuit depuis plus de vingt ans, placide mais intraitable, il est l’un de ceux qui renvoient la classe politique à ses turpitudes, quitte à conforter son patron dans une posture de rupture et d’isolement.

Le beau-frère du président, Marcel de Souza, ancien directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est l’homme qui monte. Il est considéré comme « une sorte de vice-président, qui a la haute main sur toutes les questions économiques », confie un habitué du palais.

Edgard Kpatindé, chargé des dossiers sensibles, voyage beaucoup, arrondit les angles, facilite les entrevues et maintient le dialogue la nuit quand, le jour, les Cassandre multiplient les déclarations définitives.

Quant à Didier Aplogan, il a fini par clarifier le rôle de chacun au sein de la « cellule communication » et maintient en permanence un contact très étroit avec la presse béninoise. Il lui faut aussi calmer les ardeurs d’un président qui peine à admettre la contradiction.

Enfin, au sein du gouvernement, le chef de l’État s’appuie sur deux ministres aux fonctions clairement établies : Pascal Koupaki et Issifou Kogui N’Douro. (voir leurs portraits dans ce dossier)