La « diplomatie de la générosité »
The Economist n’en est pas revenu. Dans son numéro du 17 juillet, il a fait le compte des différents canaux de l’aide publique brésilienne aux pays pauvres et découvert que celle-ci atteignait 1,2 milliard de dollars (910 millions d’euros). Et même plus de 4 milliards, si l’on y ajoute les prêts de la Banque nationale de développement économique et social (BNDES).
Car les 30 petits millions de dollars qui permettent à l’Agence brésilienne de coopération d’apporter une assistance technique aux pays du Sud sont complétés par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le Programme alimentaire mondial (PAM), des programmes en faveur de Gaza (300 millions de dollars) ou de Haïti (350 millions de dollars). L’aide strictement humanitaire du Brésil a augmenté de 20 % depuis trois ans.
Toujours aidé par la Banque mondiale, le Brésil est en passe de devenir l’un des principaux donateurs mondiaux et dépense pour cela autant, par exemple, que le Canada. Cette politique a été qualifiée par les Brésiliens eux-mêmes de « diplomatie de la générosité ».
Elle concerne les pays lusophones, qui en bénéficient avant tout dans le domaine de la santé (lutte contre le sida), mais aussi les francophones comme le Mali (recherche cotonnière) ou Haïti (aide alimentaire). Dans ce dernier pays, le Brésil subventionne un programme qui permet aux mères déshéritées dont les enfants fréquentent l’école et sont vaccinés de recevoir des aliments gratuits, sur le mode de la bolsa família.
À la différence de la Chine, qui finance des routes et des lignes de chemin de fer, le Brésil préfère épauler en priorité les programmes sociaux et l’agriculture, domaines où il excelle.
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