Indulgence des réalisateurs
À peine étaient-ils sortis en salle, respectivement en 2008 et 2009, que VHS-Kahloucha, de Nejib Belkadhi, et Making of, de Nouri Bouzid, étaient disponibles en DVD pirates. Un gros manque à gagner pour les producteurs, qui ne peuvent quantifier le nombre de copies en circulation. Les réalisateurs, eux, restent partagés sur la question. Nouri Bouzid se dit favorable au piratage, pour qu’un maximum de cinéphiles puissent accéder aux films tunisiens, ce que le nombre de salles ne permet pas. Le réalisateur et producteur Moncef Dhouib se bat pour le respect des droits d’auteur, mais suggère d’exploiter ce réseau de vente, bel et bien implanté, pour distribuer des films tunisiens, qui pourraient alors être vus après avoir quitté l’affiche. Le cinéaste Ridha Behi va plus loin et propose que chaque point de vente de DVD achète de manière légale, pour une dizaine de dinars (environ 5 euros), une copie originale : il détiendrait ainsi le droit de faire autant de copies qu’il le souhaite, et ce serait une source de financement pour le cinéma tunisien. Et un gage de qualité.
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