Sale temps pour les opposants

ANNE-KAPPES-GRANGE_2024

Publié le 23 août 2010 Lecture : 1 minute.

Et de trois. Après Agathon Rwasa, le chef historique des Forces nationales de libération (FNL), fin juin, et Léonard Nyangoma, porte-parole de l’Alliance des démocrates pour le changement au Burundi (ADC-­Ikibiri), en juillet, c’est au tour d’Alexis Sinduhije de quitter le pays. L’entourage du président du Mouvement pour la paix et le développement (MSD) refuse pourtant de parler de fuite : il aurait clandestinement quitté le Burundi après s’être vu interdire, et à deux reprises, la sortie du territoire.

Il se trouvait donc en Europe quand la police burundaise a perquisitionné le siège du MSD, le 9 août, à Bujumbura. Six militants du parti ont été interpellés ; les policiers ont dit avoir saisi sur place deux grenades, une paire de bottines militaires et des jumelles, mais les responsables du parti parlent d’un coup monté destiné à déstabiliser l’opposition burundaise. « Il aurait fallu que nous soyons totalement stupides pour garder des armes dans notre permanence», a estimé François Nyamoya, porte-parole du MSD.

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Les relations entre le président, Pierre Nkurunziza, et l’opposition se sont tendues depuis le scrutin communal du 24 mai. Les opposants ont estimé qu’il y avait eu fraude et ont boycotté les élections présidentielle et législatives organisées en juin et en juillet. Sans surprise, Pierre Nkurunziza et son parti, le Conseil national pour la défense de la ­démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), en sont sortis largement vainqueurs.

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