Que deviennent les bannis de la République ?

Publié le 30 août 2010 Lecture : 1 minute.

Les temps sont durs pour ceux qui sont tombés en disgrâce. L’ancien chef du protocole de Gbagbo, Eugène Allou Wanyou, ronge son frein comme ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun. Gagné par le mal du pays, il invite régulièrement des musiciens ivoiriens. Mais à Abidjan, les portes du Palais lui sont toujours fermées.

Limogée pour avoir escroqué l’opérateur téléphonique MTN-Côte d’Ivoire, Émilienne Gomé Gnohité a été condamnée à cinq ans de prison en février 2009. L’ancienne secrétaire particulière de Gbagbo a bénéficié de la grâce présidentielle, en janvier 2010, mais se fait discrète et n’est plus retournée au Palais.

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Les barons déchus de la filière café-cacao sont écroués depuis juin 2008. À la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, la Maca, ils règnent sur le bâtiment des « assimilés », le quartier VIP de la prison, et continuent à gérer leurs affaires. Protégé par des gardes du corps recrutés sur place, Henri Kassi Amouzou, l’ancien patron du FDPCC (Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao), vit dans une tour d’ivoire. Lucien Tapé Do, l’ex-patron de la Bourse, organise parfois des tournois de football ou joue au ludo, un jeu dont il est l’incontestable champion. Angéline Kili, l’ancienne présidente du Fonds de régulation et de contrôle (FRC), s’investit dans l’humanitaire en milieu carcéral. En mai, Firmin Kouakou, ex-directeur général du FRC, et Jacques Mangoua (président du conseil d’administration du Fonds de garantie des coopératives) ont bénéficié de la liberté provisoire pour aller se faire soigner, l’un en Côte d’Ivoire et l’autre à l’étranger.

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