L’heure de Ricard
Avec 3 % des volumes de sa filiale Europe – qui représente elle-même 34 % du chiffre d’affaires global du groupe –, les activités Afrique de Pernod Ricard, sans être négligées, ne bénéficiaient pas d’une stratégie particulière. La création d’une filiale consacrée à l’Afrique subsaharienne (Pernod Ricard Sub-Saharan Africa), annoncée à la fin de juillet, devrait y remédier. Le français, un des leaders mondiaux du secteur des vins et spiritueux, présent sur le continent depuis plus de trente-cinq ans, entend « accélérer son développement dans cette région à fort potentiel », selon un porte-parole du groupe. L’ouverture d’un bureau est d’ailleurs en cours au Ghana.
Pernod Ricard, dont la croissance actuelle est soutenue par ses marques de whisky Chivas Regal, Ballantine’s, Jameson et Clan Campbell, est déjà bien implanté en Afrique du Nord (premier au Maroc, deuxième en Égypte et en Tunisie) avec sa vodka Absolut et sa légendaire anisette Ricard. Jusqu’à présent, le sud du Sahara était abordé pays par pays. Positionné sur le haut de gamme (champagne, whisky, cognac, vodka), le français pourrait vouloir rattraper son retard face au leader du marché africain, l’anglais Diageo, notamment sur le secteur de la bière. C’est Henry Carew, directeur général depuis 2006 de Pernod Ricard Southern Central Europe, qui prendra la direction de la nouvelle filiale dès le 1er octobre. Le groupe, qui a enregistré 7,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2008, présentera son rapport annuel 2009-2010 le 2 septembre.
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