Malaise à la présidence
Le président bissau-guinéen a perdu le peu de sérénité qu’il lui restait. Depuis le coup de force du général António Indjai contre le chef d’état-major des forces armées, le 1er avril, on frôle même la panique. Pour preuve : Malam Bacai Sanhá a donné son accord au déploiement d’une mission de stabilisation en Guinée-Bissau. L’objectif ? Ramener l’ordre dans un pays victime du trafic de drogue et des règlements de compte à répétition.
Le fait que les assassins du président João Bernardo Vieira et du général Tagmé Na Waié courent toujours ne contribue certes pas à la tranquillité d’esprit de l’actuel chef de l’État. Mais la décision de Sanhá constitue, de l’avis général, un aveu d’impuissance.
L’envoi de cette mission est évoqué depuis plusieurs mois, mais ses attributions n’ont pas été précisées. Tout juste sait-on qu’elle devrait comporter des éléments de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union africaine et de la Communauté des pays de langue portugaise. Officiellement, l’armée a approuvé la décision de Sanhá, mais il se murmure en coulisses que jamais elle ne laissera une force d’interposition diminuer son influence.
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