Petits filons, gros profits
Tirant parti de la flambée du prix du métal jaune, des compagnies se lancent, un peu partout en Afrique, dans l’exploitation de gisements modestes.
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Mines : le sous-sol africain a la cote
En dépassant les 1 200 dollars l’once (environ 927 euros les 31,1 g), l’or a confirmé sa nouvelle attractivité amorcée en 2007. Le cours du métal jaune a crû de 12,5 % depuis janvier, et de 40 % sur la seule année 2009. Valeur refuge en temps de crise, l’or sert aujourd’hui d’assurance aux pays endettés et rassure les investisseurs dans les zones aux monnaies malmenées.
L’émergence de nouveaux consommateurs – Russie, Chine, Inde –, la crise financière et la dépendance croissante à l’or de nombreuses technologies dopent les cours qui, selon les experts, pourraient à moyen terme atteindre les 2 000 dollars. Une envolée à laquelle la Chine n’est pas étrangère. Elle a augmenté ses achats de 76 % en 2009 et envisage d’acquérir à terme entre 3 000 et 5 000 t, portant ses réserves au second rang mondial derrière les États-Unis.
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(‘Fotolia – Source : boursier.com)
Cette conjoncture est favorable aux investissements. « Désormais, les industries s’intéressent aux gisements à faible teneur. Avant, on n’exploitait pas en dessous de 10 g d’or par tonne, mais aujourd’hui certains se lancent dans des projets de 3 à 5 g par tonne », explique Michel Bonnemaison, directeur adjoint du service ressources minérales du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Les juniors se sentent pousser des ailes
De fait, alors que les majors se réservent les mines de classe mondiale (1 000 tonnes), les projets de moindre envergure, menés par des juniors, sont pléthore. Le canadien Semafo opère ainsi sur la mine de Samira Hill au Niger (56 900 onces en 2009), sur celle de Kiniero en Guinée, et a lancé l’exploitation de Mana au Burkina Faso. De même, La Mancha, société canadienne détenue à 63 % par le français Areva et déjà présente en Côte d’Ivoire sur la mine d’Ity, vient de récolter des résultats prometteurs sur celle de Hassaï, au Soudan, qui pourrait devenir un projet de classe mondiale. Son chiffre d’affaires a plus que doublé en deux ans, à 105 millions de dollars.
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(US Geological Survey)
Avec la flambée des cours internationaux, ces compagnies se sentent pousser des ailes. Parfois, les gisements découverts à la sueur de leur front finissent, moyennant une belle plus-value, dans l’escarcelle d’un BHP Billiton, AngloGold Ashanti ou Gold Fields. À moins que ceux-ci ne préfèrent simplement sous-traiter l’exploitation. Ils se trouvent ainsi moins exposés au risque pays et n’ont pas à s’occuper de la logistique.
Les majors ne restent cependant pas inactives. La concurrence chinoise, dont la présence est « exponentielle », selon Michel Bonnemaison, ne peut que renforcer ce dynamisme. Et la hausse des cours accélère même certains projets. Kibali Goldmines, conglomérat réunissant les sud-africains Randgold et AngloGold Ashanti et la société d’État congolaise Okimo, a ainsi avancé à juin 2011 le lancement de sa mine de Doko, dans le nord-est de la RD Congo, pour un investissement de près de 1 milliard de dollars.
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Mines : le sous-sol africain a la cote
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