À la source du mal

Publié le 6 août 2010 Lecture : 1 minute.

On dénonce souvent les corrompus, plus rarement les corrupteurs. Transparency International, l’ONG qui s’est fait connaître en dénonçant les pays corrompus, a heureusement décidé de remédier à cette lacune. Selon le rapport qu’elle a publié le 28 juillet à Berlin (où se trouve son siège), le nombre des pays luttant « activement » contre la corruption d’agents publics étrangers est passé de quatre à sept depuis l’an dernier. Les trois nouveaux membres de ce club « mains propres » sont le Royaume-Uni, le Danemark et l’Italie, qui rejoignent donc l’Allemagne, les États-Unis, la Norvège et la Suisse.

Lutter « activement » contre la corruption suppose de diligenter des enquêtes, d’engager des poursuites et de prononcer des condamnations. Dans ces sept pays, qui assurent à eux seuls 30 % des exportations mondiales de marchandises, l’organisation a recensé 384 cas de corruption (dont 114 nouveaux) actuellement entre les mains de la justice et 153 enquêtes en cours. Les États-Unis arrivent en tête, avec 168 affaires en justice, devant l’Allemagne (117), l’Italie (39) et la Suisse (30).

la suite après cette publicité

On trouve ensuite neuf pays qui ne luttent que « modérément » contre le fléau, dont la France (18 affaires), la Corée du Sud (16) et l’Espagne (11). Ce groupe, qui représente quand même 21 % du commerce mondial, est donc invité à faire beaucoup mieux. Car les « meilleurs élèves » voient évidemment d’un mauvais œil leurs camarades de classe verser des dessous-de-table pour remporter des contrats à l’export !

Viennent enfin vingt pays qui ne font rien, ou presque, alors qu’ils ont pourtant ratifié la convention internationale anticorruption. Parmi eux, l’Australie, le Canada, le Chili, le Brésil, la Grèce, Israël, la Nouvelle-Zélande, le Portugal et la Turquie. 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires