Une péninsule en chantier
Si beaucoup de pièces de l’exposition sont restées inconnues, c’est aussi parce que l’archéologie est une science jeune en Arabie saoudite. Il faut attendre 1963 pour que soit créé un département consacré à cette discipline. En 1975, un département des antiquités est mis en place, et des musées sont construits pour conserver les découvertes. Des programmes de fouilles systématiques sont alors lancés et leurs résultats sont publiés dans la très érudite Atlal, revue archéologique saoudienne.
« Plusieurs raisons expliquent cet intérêt tardif. Du fait du climat et de la géologie, les sites sont assez mal conservés et peuvent donc de prime abord paraître moins monumentaux qu’en Égypte, par exemple. Ensuite, beaucoup sont très difficiles d’accès. Et du fait de la religion, il n’a pas toujours été facile de travailler sur les périodes préislamiques », explique Jérôme Rohmer, archéologue qui travaille sur des fouilles à Mada’in Salih, dans le nord-ouest du pays.
Mais aujourd’hui le gouvernement saoudien entend bien tirer parti de son potentiel archéologique et attirer les missions du monde entier sur son sol. Un changement qui s’explique autant par une évolution des mentalités que par la volonté de développer le tourisme. Ce n’est pas un hasard si, le 28 juillet 2003, le département d’archéologie est devenu la Commission saoudienne pour le tourisme et les antiquités…
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