Soupçon de médiation en faveur de Megrahi

L’ex-agent libyen, en 2009 à Tripoli. © Sipa

L’ex-agent libyen, en 2009 à Tripoli. © Sipa

Publié le 2 août 2010 Lecture : 1 minute.

Le mystère demeure sur le rôle qu’a joué ou non BP dans la libération d’Abdel Basset el-Megrahi. Condamné à perpétuité par la justice écossaise pour son implication dans l’attentat à la bombe contre le Boeing 747 de la Pan Am, en 1988, au-dessus du village de Lockerbie (270 morts), l’ex-agent libyen a été libéré pour raison de santé, le 20 août 2009, au grand dam des États-Unis.

Le groupe est accusé, notamment par quatre sénateurs démocrates américains, d’avoir fait pression sur le gouvernement britannique en 2007 pour libérer Megrahi, cela afin de décrocher la concession sur un gisement offshore au large de Tripoli, chiffré à plus de 540 millions d’euros. BP reconnaît avoir insisté à cette époque, auprès du gouvernement travailliste, sur l’importance de la signature d’accords de transferts de détenus entre la Grande-Bretagne et la Libye…

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Au cours de sa visite aux États-Unis, les 19 et 20 juillet, le Premier ministre britannique, James Cameron, est resté ferme : « Soyons clairs, ce n’est pas BP qui a décidé de libérer Megrahi, mais les autorités écossaises. » Une déclaration qui n’empêchera pas la commission des Affaires étrangères du Sénat américain de poursuivre son enquête sur les conditions de la libération de l’ex-agent libyen. Seule certitude : Megrahi, à qui l’on ne donnait plus que trois mois à vivre après sa libération, est toujours en vie onze mois après.

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