Mort d’un opposant
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Le corps mutilé de l’opposant André Kagwa Rwisereka a été retrouvé, le 14 juillet, sur les bords d’une rivière près de Butare (Sud). Le vice-président du Parti démocratique vert était porté disparu depuis la veille. Crime crapuleux ou meurtre politique ? Frank Habineza, président du parti, préfère rester prudent : «À l’heure actuelle, nous ne connaissons pas le mobile du crime. Nous attendons les conclusions de l’enquête de police. Mais nous avions tous deux récemment reçu des menaces de mort. »
Né en 1949, André Kagwa Rwisereka quitte le Rwanda dans les années 1960 pour se réfugier à Bukavu, dans l’est du Congo-Kinshasa. C’est là que ce Tutsi étudie les sciences politiques puis se lance dans les affaires. Au début des années 1990, alors qu’éclate la guerre civile au Rwanda, il épouse la cause du Front patriotique rwandais (FPR) avant de rentrer au pays à la fin du génocide, en 1994. La langue acérée, il était ces dernières années tombé en désaccord avec ses camarades du FPR, un parti dont il avait fini par claquer la porte pour fonder, en 2009, le Parti démocratique vert (une formation qui n’est toujours pas autorisée). André Kagwa Rwisereka avait quatre enfants.
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