Quatre étoiles africaines

Le cru du 14 juillet de la Légion d’honneur française honore quatre personnalités africaines ou d’origine africaine. L’écrivaine Calixthe Beyala et le saxophoniste Manu Dibango (Cameroun), Driss el-Yazami, journaliste et président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et la Tunisienne Leïla Menchari, directrice artistique à qui l’on doit les vitrines des magasins de la maison Hermès depuis 1978.

Driss el-Yazami, un des quatre épinglés. D.R.

Censée récompenser la « bravoure militaire et le mérite civil », la distinction – instaurée par Bonaparte en 1802 – est à la fois recherchée par ceux que le prestige émeut, et décriée par d’autres, qui la considèrent comme un cadeau entre puissants.

Toujours est-il que pour s’exhiber orné de la distinction d’argent il faut être coopté par une tierce personne et montrer patte blanche. Aussi Calixthe Beyala se souvient-elle d’une convocation de police, trois mois plus tôt, et de la série de documents qu’elle a dû fournir à l’administration sans raison évidente… Le nommé doit ensuite acheter sa médaille et choisir celui qui, parmi les chevaliers de sa connaissance, lui fera l’insigne honneur de la lui épingler.

L’écrivaine Calixthe Beyala a, elle aussi,  reçu la légion d’honneur.

Ginies/SIPA 

Pour tous les adeptes de décorations officielles, la médaille de chevalier de la Légion d’honneur est en vente libre à la Monnaie de Paris – pour la modique somme de 168,50 euros. Mais attention de ne pas l’exhiber sans autorisation officielle : ceux qui s’y risqueraient encourraient un an d’emprisonnement et une amende de 15 000 euros.