Génocide et négationnisme
Au milieu du climat de tension préélectorale qui règne au Rwanda à l’approche de la présidentielle du 9 août, l’arrestation, le 8 juillet à Kigali, d’Agnès Uwimana Nkusi, directrice du bimensuel en kinyarwanda Umurabyo, a ému les organisations de défense des droits de l’homme, d’autant que cette interpellation a été suivie de celle de l’une de ses collaboratrices, Mukakibibi Sayidati. Mais ces ONG ont-elles réagi en connaissance de cause ? Il est permis d’en douter à l’examen de l’objet du délit : un article intitulé « Qui sauvera Kagamé ? » illustré d’une photo du président rwandais entouré de croix gammées et dont la moustache a été noircie pour suggérer une ressemblance avec Adolf Hitler (voir photo). Un photomontage qui, dans la quasi-totalité des pays occidentaux, aurait valu à ses responsables de sérieuses poursuites judiciaires. Ce n’est pas la première fois que des journaux rwandais proches de l’opposition se livrent à ce genre de détournement négationniste. En mars 2008, le directeur du périodique Umuco avait fui le pays après avoir publié un portrait de Kagamé accolé à celui de Hitler et un autre du général Kabarebe avec celui du maréchal nazi Keitel.
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