Bye bye Doss
Le patron de la Mission des Nations unies au Congo a quitté ses fonctions, le 30 juin.
C’est plus qu’une affaire de lettres. Le 1er juillet, la Mission des Nations unies au Congo, la Monuc, est devenue Monusco. Avec un « sa » pour « stabilisation ». Le changement de nom reflète la nouvelle vocation des Casques bleus, détaillée dans la résolution 1925, adoptée en mai dernier : moins d’appui militaire, plus de soutien aux institutions.
Le Conseil de sécurité considère que la situation s’est améliorée. Quand la Monuc est née, en 1999, la République démocratique du Congo était divisée en trois et occupée par sept armées étrangères. Ce n’est plus le cas. « Il s’agit maintenant de renforcer le cadre institutionnel pour permettre la reconstruction », explique Madnodje Mounoubai, porte-parole de la désormais Monusco. Sur le terrain, son action pourra passer par la construction de locaux pour la justice, de commissariats… Le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, dans l’est du pays, sont prioritaires.
Une autre raison explique le toilettage. Arguant de la souveraineté nationale, les autorités congolaises ont plusieurs fois critiqué l’interventionnisme de l’ONU et exprimé le souhait de voir les Casques bleus plier bagage. Progressif, le départ a néanmoins commencé : sur les 20 000 soldats actuellement présents, un premier contingent de 2 000 hommes aura quitté le pays d’ici au mois d’août.
Ils croiseront le nouveau représentant de Ban Ki-moon et patron de la Monusco : l’Américain Roger Meece. Actuellement à New York pour son « briefing », il doit débarquer dans les prochaines semaines. Il succède donc au Britannique Alan Doss, qui s’est envolé dès le 30 juin au soir, après les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance. À 61 ans, Roger Meece, ancien directeur Afrique centrale au département d’État, connaît bien le terrain pour avoir été ambassadeur à Kinshasa de 2004 à 2007.
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