Des médailles pour les « Justes »
Situé à Remera, un quartier populaire de Kigali, le stade Amahoro a abrité, le 4 juillet, les festivités de la Journée de la libération nationale. Comme chaque année, le président Paul Kagamé a décerné l’Umurinzi, la Médaille nationale de la Lutte contre le génocide, aux étrangers qui se sont illustrés durant les trois mois les plus sanglants de l’histoire du Rwanda (entre avril et juillet 1994).
Le chef de l’État a récompensé des diplomates, des universitaires et des humanitaires. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute le Nigérian Ibrahim Gambari, ancien envoyé spécial des Nations unies en Birmanie. Il avait été l’un des tout premiers à évoquer, à New York, la menace d’un génocide. Représentant du Nigeria à l’ONU, et alors que son pays était un membre non permanent du Conseil de sécurité, Ibrahim Gambari avait alerté la communauté internationale dès février 1994, soit deux mois avant le début des massacres. Également distingué, mais à titre posthume : le capitaine Mbaye Diagne. Cet officier sénégalais était l’un des Casques bleus déployés dans la capitale rwandaise. Il avait désobéi à sa hiérarchie pour sauver des hommes et des femmes tutsis, et y avait laissé la vie. C’est sa veuve, venue de Dakar, qui a reçu l’Umurinzi.
L’année dernière, Paul Kagamé avait décoré son homologue ougandais, Yoweri Museveni, le Premier ministre éthiopien, Mélès Zenawi, ainsi que Julius Nyerere, le premier président tanzanien, décédé en 1999.
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