Un gendarme à la tête des flics
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Quatre mois et demi après l’assassinat, le 25 février, du colonel Ali Tounsi, dans son bureau de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la police a désormais un nouveau patron en la personne du général-major Abdelghani Hamel. Officiellement installé le 7 juillet par le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, le nouveau premier flic du pays est âgé de 52 ans.
Quarante-huit heures auparavant, il commandait encore la Garde républicaine et s’était vu gratifier d’une étoile (promu de général à général-major) par le président Abdelaziz Bouteflika. Avant d’être versé aussitôt à la retraite. Pourquoi cette gymnastique ? Selon la Constitution, la police est placée sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, et à ce titre ne peut pas être dirigée par un militaire en activité, fût-il général.
Apprécié pour son efficacité
Abdelghani Hamel est donc un gendarme à la retraite. Natif de Sabra, dans la région de Tlemcen, il a fait ses preuves au début des années 2000 quand il a assuré le commandement du Groupement des gardes-frontières (GGF), dans l’ouest du pays. En 2004, il a été promu colonel et chef de la région de l’Oranie pour la gendarmerie. Le chef de l’État, qui, semble-t-il, apprécie l’efficacité de cet officier supérieur, lui a confié en 2008 la direction de la Garde républicaine, en remplacement du général Layachi Grid.
Le choix de Hamel pour succéder à feu Ali Tounsi est perçu par l’opinion comme une nouvelle défaite pour Yazid Zerhouni. Le vice-Premier ministre avait, en effet, pris fait et cause pour la nomination d’Abdelaziz Affani, directeur de la police judiciaire, qui a assuré l’intérim. Mais Abdelaziz Bouteflika n’est pas homme à se laisser dicter ses choix.
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