ATT : dix heures pour convaincre Sékouba Konaté
Après le scrutin présidentiel en Guinée, Sékouba Konaté, critiqué, a envisagé de se retirer du pouvoir. C’est son homologue malien qui l’a convaincu de rester, pour la stabilité de la transition.
Le 6 juillet, peu avant le dîner officiel qu’il donnait en l’honneur du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, arrivé la veille, le président malien, Amadou Toumani Touré, s’isole. Au bout du fil, le futur ex-président de transition guinéen, Sékouba Konaté, lui annonce son intention de démissionner après avoir été mis en cause dans le déroulement du scrutin. « Tu ne peux pas », lui répond ATT. Avant d’ajouter : « Dès que mon hôte est reparti, j’arrive. » Le 8 juillet, à 10 heures, ATT est à Conakry et a deux entretiens avec Konaté : un premier à l’aéroport et un second au palais Sékoutoureya. « Tu dois rester. Une bonne sortie, c’est lorsque la transition tue elle-même la transition [sic] », insiste le président malien. Dans l’avion du retour, vers 20 heures, il confie à l’un de ses collaborateurs : « Konaté a été atteint dans son amour propre et, en général, les officiers ne supportent pas cela. »
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