ATT : dix heures pour convaincre Sékouba Konaté
Après le scrutin présidentiel en Guinée, Sékouba Konaté, critiqué, a envisagé de se retirer du pouvoir. C’est son homologue malien qui l’a convaincu de rester, pour la stabilité de la transition.
![Amadou Toumani Touré, le 8 juillet à Conakry. © APA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/07/16/016072010162952000000guinee.jpg)
Amadou Toumani Touré, le 8 juillet à Conakry. © APA
Le 6 juillet, peu avant le dîner officiel qu’il donnait en l’honneur du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, arrivé la veille, le président malien, Amadou Toumani Touré, s’isole. Au bout du fil, le futur ex-président de transition guinéen, Sékouba Konaté, lui annonce son intention de démissionner après avoir été mis en cause dans le déroulement du scrutin. « Tu ne peux pas », lui répond ATT. Avant d’ajouter : « Dès que mon hôte est reparti, j’arrive. » Le 8 juillet, à 10 heures, ATT est à Conakry et a deux entretiens avec Konaté : un premier à l’aéroport et un second au palais Sékoutoureya. « Tu dois rester. Une bonne sortie, c’est lorsque la transition tue elle-même la transition [sic] », insiste le président malien. Dans l’avion du retour, vers 20 heures, il confie à l’un de ses collaborateurs : « Konaté a été atteint dans son amour propre et, en général, les officiers ne supportent pas cela. »
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »