Centrale de Lomé : allumage imminent

Le chantier de la centrale électrique, lancé en janvier 2009 et mené par ContourGlobal, est arrivé à son terme. Le démarrage des activités est prévu pour la mi-juillet.

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 16 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs fois repoussé, le lancement commercial de la centrale électrique de Lomé, construite et opérée par la société américaine ContourGlobal, devrait finalement avoir lieu, selon ses dirigeants, à la mi-juillet. Et son inauguration officielle en septembre. D’abord prévu pour avril, puis fin mai, le démarrage des activités a été reculé, explique Alain Tronche, le vice-président Afrique de la société, en raison de plusieurs événements intervenus au Togo depuis fin avril : de l’élection présidentielle à l’investiture du président réélu, en passant par la célébration du cinquantenaire de l’indépendance.

D’un investissement de 144 millions d’euros, la centrale de Lomé devra disposer à terme d’une capacité de quelque 175 mégawatts (MW), de quoi satisfaire largement les besoins intérieurs du pays, estimés entre 110 et 130 MW. Selon le contrat de concession de vingt-cinq ans accordé à ContourGlobal, la centrale démarrera avec une capacité de 100 MW, qui sera progressivement étendue. « Le site, qui se trouve en zone portuaire, est bien placé pour une éventuelle extension. Ensuite il suffirait de réaliser l’interconnexion pour alimenter les pays voisins », affirme Alain Tronche.

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Selon lui, « les plus grands centres de production d’électricité en Afrique de l’Ouest seront, à terme, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ». Un accord est en voie d’être conclu entre la Compagnie énergie électrique du Togo, qui sera chargée de commercialiser toute la production de la nouvelle centrale, et Abidjan. Il portera sur la vente de 30 % de l’électricité produite à la Côte d’Ivoire, dont la production intérieure est devenue insuffisante. Si ce projet aboutit, il mettra la centrale de Lomé, qui fonctionnera d’abord au fuel puis au gaz du pipeline ouest-africain (lire ci-contre), en concurrence directe avec la centrale thermique d’Azito (Côte d’Ivoire), prévue pour être la plus puissante d’Afrique de l’Ouest, avec une capacité de 450 MW à terme, contre 300 MW actuellement.

Financé à hauteur de 75 % par Overseas Private Investment Corporation, une agence américaine chargée d’aider les entreprises nationales à investir à l’étranger, et à 25 % par ContourGlobal, la centrale de Lomé vient d’accueillir la Société financière internationale au sein de son capital. Le bras financier de la Banque mondiale en a acquis une part de 20 %.

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