Berriane sur la route de la paix

Publié le 16 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Après quatre siècles de cohabitation difficile et plus de trois ans d’affrontements épisodiques, les communautés ibadite (berbère) et malékite (arabe) de Berriane (environ 550 km au sud d’Alger) ont signé, le 29 juin, une charte de la paix visant au règlement définitif d’un conflit meurtrier (quatre morts et des centaines de blessés) et dévastateur (des centaines de maisons détruites, des dizaines de commerces pillés, une zone industrielle sinistrée). Parrainés par le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, ces accords de paix consignés en dix points devraient engager les deux parties à mettre fin à la fitna, (« discorde », dans le sens religieux du terme).

Porte d’entrée de la vallée du M’zab, depuis mars 2008, Berriane est coupé en deux de part et d’autre de la route nationale Alger-Ghardaïa, une compagnie des forces anti­émeute s’interposant entre les quartiers arabes et berbères. La succession d’attaques et de représailles a confiné la ville dans une situation d’état de siège permanent, la privant des efforts de développement déployés dans le reste du pays.

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La charte de Berriane est le fruit de la mise en œuvre d’une feuille de route élaborée, le 4 octobre 2009, par Dahou Ould Kablia, alors ministre délégué aux Collectivités locales, et seize personnalités de la ville, huit pour chacune des deux communautés. C’est donc une nouvelle étape dans l’opération Pacification du M’zab et le premier haut fait d’armes du successeur de Noureddine Yazid Zerhouni.

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