Un nouvel homme fort
La Guinée-Bissau serait-elle tombée entre les mains d’un baron de la drogue ? Les diplomates le redoutent et le font savoir. Le 29 juin, à Bissau, pas un représentant de la communauté internationale n’était présent pour l’investiture du nouveau chef d’état-major de l’armée, le général António Indjai, qui, le 1er avril, avait renversé son prédécesseur, le général José Zamora Induta. Washington a même expressément « regretté » sa nomination et annoncé qu’il ne soutiendrait plus la réforme du secteur de la sécurité en Guinée-Bissau.
Mais derrière Indjai, c’est surtout son ami, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, ancien chef de la marine bissau-guinéenne, qui est dans le collimateur des agences occidentales de lutte antidrogue. Son nom figure dans tous les rapports sur le narcotrafic dans la région et ses avoirs outre-Atlantique ont été gelés.
Revenu aux affaires depuis l’assassinat de son ennemi juré Batista Tagmé Na Waie (tué dans un règlement de comptes qui a également coûté la vie au chef de l’État João Bernardo Vieira, en mars 2009), « Bubo » a été blanchi des accusations de coup d’État qui pesaient sur lui. Et quand on lui demande s’il est le vrai patron de la Guinée-Bissau, il préfère ne pas répondre pour « ne pas offenser », dit-il, le président et le chef des armées.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- En Algérie, le ministre Ali Aoun affaibli après l’arrestation de son fils pour cor...
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police