Un nouvel homme fort
![Le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, dit « Bubo ». © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/07/08/008072010123540000000bubo.jpg)
Le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, dit « Bubo ». © AFP
La Guinée-Bissau serait-elle tombée entre les mains d’un baron de la drogue ? Les diplomates le redoutent et le font savoir. Le 29 juin, à Bissau, pas un représentant de la communauté internationale n’était présent pour l’investiture du nouveau chef d’état-major de l’armée, le général António Indjai, qui, le 1er avril, avait renversé son prédécesseur, le général José Zamora Induta. Washington a même expressément « regretté » sa nomination et annoncé qu’il ne soutiendrait plus la réforme du secteur de la sécurité en Guinée-Bissau.
Mais derrière Indjai, c’est surtout son ami, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, ancien chef de la marine bissau-guinéenne, qui est dans le collimateur des agences occidentales de lutte antidrogue. Son nom figure dans tous les rapports sur le narcotrafic dans la région et ses avoirs outre-Atlantique ont été gelés.
Revenu aux affaires depuis l’assassinat de son ennemi juré Batista Tagmé Na Waie (tué dans un règlement de comptes qui a également coûté la vie au chef de l’État João Bernardo Vieira, en mars 2009), « Bubo » a été blanchi des accusations de coup d’État qui pesaient sur lui. Et quand on lui demande s’il est le vrai patron de la Guinée-Bissau, il préfère ne pas répondre pour « ne pas offenser », dit-il, le président et le chef des armées.
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