Opposant cloué au sol

Publié le 7 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Les ennuis de Saïd Larifou, l’un des opposants les plus virulents au régime d’Ahmed Abdallah Sambi, n’en finissent pas. Voilà un mois que l’avocat franco-comorien, inscrit au barreau de Saint-Pierre de La Réunion, est interdit de quitter les Comores. À trois reprises, le président du Rassemblement pour une initiative de développement avec une jeunesse avertie (Ridja) a tenté de prendre l’avion. À trois reprises, les agents de la police de l’air et des frontières l’en ont empêché. « À chaque fois, [Saïd Larifou] leur demande de lui présenter une note du tribunal lui interdisant de quitter le pays, mais ils en sont incapables », dénonce son avocat, Me Baco.

Lors de sa première tentative, le 6 juin, Larifou avait été passé à tabac et avait dû être hospitalisé pendant soixante-douze heures. L’incident avait été condamné par les partis d’opposition, mais n’avait provoqué aucune réaction de la part du gouvernement. Le procureur de la République avait expliqué que « Me Larifou aurait dû demander une autorisation avant de vouloir quitter le pays comme toute personne contre qui une procédure de justice est engagée ». Depuis novembre, l’avocat de 45 ans est accusé d’« outrage au chef de l’État » pour avoir qualifié Sambi de « mécréant » lors d’un meeting politique. Mais en attendant son jugement, « rien ne l’oblige à rester sur le territoire », estime Me Baco. Du côté des autorités, on botte en touche : « Me Larifou n’a pas de problème avec le gouvernement, indique le porte-parole de ce dernier, Sounhadj Attoumane, mais avec la justice, qui est indépendante. » Ces derniers mois, d’autres opposants ont rencontré des difficultés pour sortir du pays.

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