Bédié de retour au Palais

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire a été reçu par le chef de l’État pour une réunion de travail.

De g. à d. : Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Henri Konan Bédié, le 30 juin 2010. © Kambou Sia/AFP

De g. à d. : Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Henri Konan Bédié, le 30 juin 2010. © Kambou Sia/AFP

Publié le 8 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

Privilège des aînés, il est arrivé à la présidence le dernier, un peu après 18 heures, le 30 juin. Tout sourire face aux caméras, Henri Konan Bédié (HKB) a rejoint le président, Laurent Gbagbo, le Premier ministre, Guillaume Soro, Alassane Ouattara, du Rassemblement des républicains (RDR), et le patron de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko, pour une réunion de travail sur le processus de sortie de crise. L’ancien chef de l’État n’y avait plus remis les pieds depuis le putsch du 24 décembre 1999, qui a vu les mutins remettre son pouvoir au général Gueï.

Jusqu’à présent, le « Sphinx de Daoukro » se montrait très sévère à l’égard du président Gbagbo, à qui il ne semblait pas reconnaître le droit d’exercer. Mais les choses ont changé : ce dernier s’est rendu à son domicile abidjanais le 10 mai 2010. Officiellement, il était venu lui demander le report de la marche de l’opposition avant les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement. Mais il a surtout cherché à discréditer le RDR, allié politique d’HKB, en accusant ses partisans de fraudes massives à l’enrôlement.

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« On a tout intérêt à ce que tous les tricheurs soient démasqués, même si Gbagbo cherche évidemment à diviser l’opposition, explique un baron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). En fait, les partisans de la majorité présidentielle et du RDR ont fraudé lors de l’enrôlement. »

Les opérateurs chargés de l’identification électorale devront, d’ici à la fin du mois de juillet, vérifier la nationalité de 1,7 million d’inscrits. Ce travail de vérification des registres d’état civil sera réalisé informatiquement et manuellement par des agents qui se rendront dans les mairies et les préfectures. Les experts s’attendent néanmoins à ce que 300 000 à 400 000 personnes ne soient pas retrouvées en raison de la destruction de certains registres.

Un nouveau cas de conscience sur lequel le camp présidentiel et l’opposition devront statuer. Ils ont prévu de se retrouver à la fin du mois de juillet et promettent d’annoncer alors la date d’un scrutin attendu depuis cinq ans par les Ivoiriens

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