Jérôme Champagne : « Je suis optimiste pour la Palestine »

Ancien directeur des relations internationales à la Fifa, Jérôme Champagne qui vient d’être nommé conseiller de l’Autorité palestinienne pour le développement du sport nous fait part de son « optimisme ».

Jérôme Champagne, ex-numéro trois de la Fifa. © Gianluigi Guercia/AFP

Jérôme Champagne, ex-numéro trois de la Fifa. © Gianluigi Guercia/AFP

Publié le 12 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Ancien directeur des relations internationales à la Fédération internationale de football association (Fifa), Jérôme Champagne vient d’être nommé conseiller de l’Autorité palestinienne pour le développement du sport.
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Jeune Afrique : Pourquoi avoir accepté de travailler avec les Palestiniens ?

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Jérôme Champagne : À mon arrivée à la Fifa, en 1999, le président Joseph Blatter a donné son feu vert pour aider le football palestinien, qui venait d’être affilié. Nous avons réorganisé la fédération et aidé à la construction du premier stade aux normes internationales. Maintenant, la Palestine reçoit des équipes, à Al-Ram. C’est un vrai changement politique, permis par le dynamisme de Djibril Rajoub, le président de la fédération. Depuis deux ans, il fait vraiment bouger les choses, et j’ai été honoré de son offre.

Quel peut être le rôle du sport dans la situation politique actuelle ?

Le sport est un élément très important de l’État que construisent Mahmoud Abbas et le Premier ministre, Salam Fayyad. Je crois qu’il peut contribuer à rapprocher les adversaires. Statutairement, le président de la fédération est cisjordanien et le vice-président gazaoui. En 2008, tout le monde, même Ismaïl Haniyeh [le chef du Hamas, NDLR], a assisté au premier match à domicile de l’équipe palestinienne, avec une écharpe aux couleurs nationales.

Quelles vont être vos missions ?

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Je vais donner des conseils pour le lancement, en août, d’une Ligue professionnelle et le développement du foot, y compris à Gaza. L’objectif est aussi de trouver les solutions pour faciliter le déplacement des joueurs et obtenir des financements privés, notamment dans la diaspora. Nous soutiendrons aussi le football féminin et d’autres sports. Le manque d’infrastructures est un obstacle majeur, mais nous disposons de sept petits stades de qualité. Et une salle multisport de trois mille places a été récemment bâtie à Tulkarem. Je suis optimiste, la Palestine regorge de jeunes talents.

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