12 milliards de dollars effacés

Publié le 11 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Les ultimes tentatives de First Quantum auront été vaines. Depuis qu’en août 2009 la RD Congo a bloqué ses projets d’exploitation du cuivre et du cobalt dans la région de Kolwezi, le groupe minier canadien, convaincu d’avoir été floué, demandait au FMI et à la Banque mondiale un report de l’annulation de la dette congolaise pour faire pression sur Kinshasa. Finalement, l’engagement des bailleurs de fonds en faveur de la reconstruction du pays a prévalu.

L’accord de principe avait été conclu en décembre 2009, et le calendrier prévoyait la validation du point d’achèvement de l’Initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) en juin de cette année. À un jour près, il a été respecté. Le 1er juillet, dans un communiqué conjoint, les institutions de Bretton Woods ont annoncé l’annulation de la dette extérieure de la RD Congo : 12, 3 milliards de dollars, soit plus de 90 % du PIB, 150 % du total des exportations du pays et 502 % des recettes de l’État. Ce surendettement « pesait sur les finances publiques et empêchait le gouvernement d’engager des dépenses sociales à la hauteur des enjeux et des exigences de la population », explique Olivier Kamitatu, le ministre du Plan.

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Après le compromis trouvé concernant l’accord avec la Chine dans les mines et les infrastructures – il a été ramené de 9 milliards à 6 milliards de dollars, le FMI craignant une reprise de l’endettement –, cette dernière étape consacre la normalisation des rapports avec les partenaires traditionnels de la RD Congo. Mais ce n’est pas non plus un chèque en blanc. « À l’avenir, le renforcement de l’État de droit ainsi que l’amélioration de l’administration et du climat des affaires constitueront des étapes essentielles », rappelle Marie-Françoise Marie-Nelly, la directrice locale de la Banque mondiale.

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