La date du 24 octobre 2010 proposée après plusieurs reports par la Commission électorale indépendante (CEI) centrafricaine pour la tenue des élections présidentielle et législatives pourrait ne pas être la bonne. La CEI, dont le déploiement à travers le territoire afin d’établir une liste électorale irréprochable devait commencer le 2 juillet, a en effet pris du retard : on parle maintenant du 15 juillet. Idem pour le processus de désarmement et de regroupement des anciens combattants issus des groupes politico-militaires du Nord, dont on ne sait encore s’il sera achevé fin septembre comme prévu.

Enfin, il reste un gap de 7 milliards de F CFA (10,7 millions d’euros) à combler pour financer l’ensemble de ce processus évalué à 15 millions d’euros. Point positif cependant : les contestations autour de la personnalité du président de la CEI, le pasteur Joseph Binguimale, un moment jugé trop proche du pouvoir par l’opposition, semblent être dépassées. Ce dernier se dit « absolument sûr » que les élections se tiendront en 2010 : « Il n’y aura pas de dérapage à l’ivoirienne », promet-il.

Martin Ziguélé bat campagne à Paris

De son côté, l’ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle Martin Ziguélé est arrivé à Paris, le 28 juin, pour un séjour de trois semaines. Objectifs pour lui : obtenir des entretiens au ministère des Affaires étrangères et à la cellule africaine de l’Élysée, des rencontres avec la diaspora centrafricaine et les représentants de son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC)… En revanche, « faute de budget », le candidat n’a pas de contacts avec les incontournables conseillers en communication parisiens habitués des scrutins en Afrique.