Chaises musicales dans le ciel africain

Confrontées à des crises de leadership, les deux principales organisations du secteur aérien changent de dirigeants.

Logo de l’Asecna qui a son siège est à Dakar (Sénégal). © xinhua

Logo de l’Asecna qui a son siège est à Dakar (Sénégal). © xinhua

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 13 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) et l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa), les deux principales organisations du transport aérien sur le continent, traversent une zone de turbulences. Pour la première, la crise est ancienne : dès 2008 certains des 18 États membres avaient menacé de quitter l’agence. Après l’adoption d’une nouvelle convention, fin avril, les ministres chargés du transport aérien s’apprêtent à choisir un nouveau directeur général. Youssouf Mahamat, dont la gestion est contestée, notamment par le Sénégal, et dont le mandat arrive à terme en décembre, devrait céder sa place. Mais le Tchadien a manifesté sa volonté de prolonger sa mission à la tête de l’agence. La réunion du comité des ministres des États membres, qui devrait conduire à la désignation de son successeur (parmi quatre candidats) et de celui du Français Jacques Courbin, le président du conseil d’administration, est prévue le 29 juillet à Moroni (Comores).

Pour l’Afraa, le malaise n’est apparu au grand jour que le 21 juin, avec la surprenante démission de son tout nouveau secrétaire général, le Nigérian Nick Fadugba, en exercice depuis cinq mois seulement, sur un mandat de cinq ans. En fait, son départ n’est rien d’autre que la conséquence d’un bras de fer qui l’opposait au conseil d’administration de l’Afraa. Contre l’avis de ce dernier, Nick Fadugba aurait entamé après sa prise de fonctions, en février, une politique de réduction des coûts de fonctionnement de la direction de l’association basée à Nairobi. En clair, des licenciements. Selon un fin connaisseur de l’aérien africain, le clash était prévisible, car « il est difficile de remplacer Christian Folly-Kossi, l’ancien secrétaire général de l’Afraa, qui savait jouer de son entregent pour contenter tout le monde et éviter les conflits ».

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