La fièvre gagne le sud du Sahara

Publié le 6 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

EN Afrique subsaharienne aussi, les études et les rapports pleuvent en continu. Ou presque. Depuis avril dernier, l’américain Deloitte mène un audit sur la gestion de Veolia Gabon, qu’il remettra en août au gouvernement. Entre l’étude sur comment « réduire la fracture numérique au Sénégal » ou celle sur les « scénarios de déforestation possibles au cours des vingt prochaines années » remise en novembre 2009 au gouvernement de RD Congo, son compatriote McKinsey est l’un des plus actifs. De son côté, l’allemand Global Public Policy Institute (GPPI) a remis en mars dernier au gouvernement du pays un rapport sur « l’analyse des facteurs limitant la capacité du Cameroun à absorber l’aide étrangère ». « Le Gabon, la Guinée équatoriale et l’Afrique du Sud sont les pays les plus friands en études », assure le responsable d’un cabinet.

Et la tendance ne peut que s’amplifier. Avec la crise, les grands cabinets privés sont à la recherche de relais de croissance. Et ils lorgnent vers le conseil pour les administrations et les gouvernements (modernisation du système de la TVA, informatisation des douanes, de la gestion de la commande publique…), des marchés attribués à la suite d’appels d’offres sur des financements publics multilatéraux. Une activité qui était l’apanage des agences parapubliques. L’Agence de coopération technique internationale (Adetef), qui dépend du ministère français de l’Économie et des Finances, son homologue allemand GTZ International Services et l’espagnol Fiiapp dominent ce marché avec, dans leur sillage, les cabinets privés spécialisés dans le développement, à l’instar du français Sofreco, du belge IBF ou du britannique Crown Agency. « Nous n’avions pas tellement l’habitude de voir les grands cabinets de conseil sur les appels d’offres des administrations publiques africaines, parce qu’ils n’avaient pas forcément les compétences pour y postuler. Mais, depuis un an ou deux, ils sont davantage présents, observe Bertrand Périssé, conseiller référent fiscalité, douanes et commerce extérieur à l’Adetef. Il y a maintenant une réelle concurrence avec ces grandes sociétés internationales, même si les réponses à des appels d’offres se font de plus en plus souvent à travers des consortiums qui mêlent les acteurs privés et publics. »

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