Speed Justice

Les autorités sud-africaines ont mis en place une justice d’exception pour toute la période du Mondial de football, propice aux débordements.

Des policiers sud-africains dans une voiture, le 18 juin 2010 près de Johannesburg. © AFP

Des policiers sud-africains dans une voiture, le 18 juin 2010 près de Johannesburg. © AFP

Publié le 3 juillet 2010 Lecture : 1 minute.

Il avait pris un billet pour l’Afrique du Sud afin de voir son équipe, l’Algérie, affronter l’Angleterre, vendredi 18 au Cap. Ahmed Benzania n’a jamais pu atteindre le stade. Pendant que les Fennecs arrachaient un match nul, il était… en prison. Il aurait essayé de voler un maillot de football, aux couleurs de son pays, dans un magasin. Il s’en sortira finalement avec une amende de 2 000 rands (200 euros).

Une sentence plutôt clémente comparée à celle infligée à un Sud-Africain pour le vol d’un téléphone portable : cinq ans. Ou aux trois ans dont a écopé un Nigérian qui revendait des billets à la sauvette. Ou aux vingt mois pour un pauvre hère, voleur de couverture.

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L’Afrique du Sud a décrété pour cette première Coupe du monde de football en terre africaine une « tolérance zéro » pour les délinquants et y a mis les moyens : 41 000 policiers, 56 tribunaux spéciaux dotés de 1 500 agents, dont 260 procureurs.

Au 24 juin, une quarantaine de cas avaient été examinés, dont celui de ces 36 jeunes blondes néerlandaises qui ont bravé la Fifa et les sponsors officiels en se présentant dans les gradins vêtues de robes fournies par un brasseur batave. Elles risquent jusqu’à six mois de prison.

Des questions commencent à poindre sur cette justice expéditive, sévère et si coûteuse. Plus de 63 000 détenus attendent leur procès dans les prisons surpeuplées du pays.

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