Ecobank en quête de capitaux

Pour consolider son réseau sur le continent, le groupe bancaire Ecobank compte lever 500 millions de dollars cette année.

Kolapo Lawson, président du conseil d’administration. © D.R.

Kolapo Lawson, président du conseil d’administration. © D.R.

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 2 juillet 2010 Lecture : 2 minutes.

Après la phase d’expansion rapide qui lui a permis de s’implanter dans 29 pays, Ecobank veut désormais mobiliser des ressources supplémentaires pour consolider son réseau. Sur l’ensemble de l’année 2010, la banque panafricaine compte ainsi lever quelque 500 millions de dollars (406 millions d’euros), selon Kolapo Lawson, le président de son conseil d’administration, qui a dirigé sa toute première assemblée générale des actionnaires le 11 juin à Nairobi (Kenya). Il s’agirait notamment de miser sur les marchés d’Afrique orientale (une cotation à la Bourse de Nairobi est envisagée).

3 milliards de dollars mobilisés

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Ecobank a déjà levé entre 2008 et 2009 quelque 778 millions de dollars sous forme d’actions, de fonds propres et de dettes. Ses actionnaires avaient donné au conseil d’administration, en mai 2008, leur aval pour une mobilisation de 3 milliards de dollars sous la forme qu’il jugerait adéquate – actions, dettes, Global Depositary Receipts (GDRs), etc. « Actuellement, nous parlons aux institutions internationales de développement, aux investisseurs internationaux, mais aussi à des fonds souverains », a confié à Jeune Afrique Kolapo Lawson. Celui-ci a une nouvelle fois défendu la stratégie adoptée pendant la crise : le groupe a poursuivi son expansion, coûte que coûte. « Les autres banques éprouveront beaucoup de difficultés à en faire autant », estime-t-il.

Fortement présente en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, la banque a ouvert l’année dernière quatre filiales dans autant de pays. Elle annonce désormais un ralentissement de son expansion pour se concentrer sur la consolidation de son réseau, comme cela lui a été recommandé par un cabinet international de conseil dont le nom a été gardé confidentiel. De fait, une politique commerciale plus agressive est en train d’être mise en place. « Nous avons même changé le personnel dans certains pays pour mettre sur pied des structures plus opérationnelles, définitivement tournées vers le client », explique le président du conseil d’administration. À la fin de 2009, le groupe comptait plus de 746 agences, contre environ 600 en 2008, tandis que le produit net bancaire a progressé de 6 % l’an passé, à 873,3 millions de dollars, et que le total de bilan a atteint les 9 milliards de dollars.

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