Offensives industrielles
Ils s’appellent Tata, Bharti Airtel, Cnooc, Wilmar, Vale, Petrobras ou Odebrecht. Géants industriels dans leurs pays, ils viennent principalement d’Inde, de Chine et du Brésil. Le continent est l’une de leurs priorités. Presque chaque semaine, l’un d’eux annonce un contrat ou un investissement sur le sol africain. Le 25 mai, le consortium chinois Wisco décrochait le feu vert des autorités pour exploiter le plus gros gisement de fer de Madagascar pour 5,4 milliards d’euros, alors que son homologue China State Construction Engineering Corporation avait rendu public, le 18 mai, le projet de construire trois raffineries et une usine pétrochimique au Nigeria pour 19 milliards d’euros.
Tranchant avec la discrétion indienne, le leader de la téléphonie mobile dans son pays, Bharti Airtel, a racheté, fin mars, les actifs subsahariens de l’émirati Zain pour 8 milliards d’euros. Et les groupes indiens Rites (ferroviaire), Oil India, Vedanta Resources (mines) sont dans le sillage des mastodontes que sont Mittal (exploitation de la mine de fer de Falémé au Sénégal) ou Tata (présent dans la plantation de thé comme dans l’assemblage d’autobus – également au Sénégal). Côté brésilien, Vale, deuxième groupe minier mondial, débloquera 1 milliard d’euros pour exploiter le charbon du Mozambique, tandis que Marcopolo assemble des autobus en Afrique du Sud ou que le groupe de BTP Odebrecht multiplie les marchés de construction de routes, de barrages ou de tunnels.
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