Secret éventé

Publié le 22 juin 2010 Lecture : 1 minute.

Paradoxe : la Bourse de Zurich a été soulagée par la décision des parlementaires suisses, le 17 juin, d’approuver le transfert aux Etats-Unis de milliers de données concernant des clients de la banque UBS accusés d’évasion fiscale.

Le 19 août 2009, quand Washington et Berne avaient conclu un accord à ce sujet, le milieu bancaire avaient hurlé au scandale (« Tout le monde va s’engouffrer dans la brèche ! ») Dix mois plus tard, rien de tel. Quelques minutes après la décision du Parlement, ultime obstacle à l’adoption de l’accord, la cote d’UBS a repris de l’altitude (+1,2 %), dès l’ouverture de la Bourse. La veille, alors que les parlementaires envisageaient de soumettre l’accord à un référendum populaire, les banquiers s’y étaient opposés. « Ce n’est pas un très bon accord, mais ne pas le respecter provoquerait des dégâts beaucoup plus importants pour la Suisse », estimait, dans le quotidien Le Temps, un membre de la Fondation Genève Place financière.

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Les autorités helvétiques ont désormais les mains libres pour transmettre au fisc américain les noms de 4 450 clients d’UBS soupçonnés de fraude fiscale. Nombre d’observateurs voient dans cet accord « peu glorieux » (Le Temps) une première faille dans le sacro-saint secret bancaire. Peut-être, mais le vote du Parlement met surtout un terme à un scandale qui a beaucoup nui à la réputation de la première institution financière du pays. Et qui, en cas de procès, aurait pu lui coûter fort cher.

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