La fin du parti de Conté

cecile sow

Publié le 25 juin 2010 Lecture : 1 minute.

La Guinée face à son destin
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La Guinée face à son destin

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Depuis le premier ­scrutin pluraliste, en 1993, le Parti de l’unité et du progrès (PUP) de feu Lansana Conté n’a jamais perdu une élection. En 2002, il avait remporté 109 des 114 sièges que compte l’Assemblée nationale. Et en 2003, date de la dernière élection, Conté avait été réélu avec… 95,63 % des voix ! De ces performances exceptionnelles, le parti a hérité d’une réputation de « grand fraudeur » qui n’effraie toutefois plus grand monde.

Peu avant le démarrage de la campagne électorale, le candidat du PUP à la présidentielle, Aboubacar Somparé (président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2008), se vantait de défendre les couleurs de la formation la « mieux implantée en Guinée et la plus ouverte en termes de représentation ethnique ». Mais c’est affaiblie par de nombreuses défections que celle-ci affronte l’élection de 2010. Le tout-puissant Fodé Bangoura, qui occupa différents postes à responsabilités du vivant de Conté, s’est rapproché d’autres challengeurs. Et pas moins de deux ex-caciques sont eux-mêmes candidats : l’homme d’affaires Mamadou Sylla (Union démocratique de Guinée, UDG) et l’ancien conseiller Mamadou Diawara (Parti du travail et de la solidarité, PTS). Ils ne représentent pas grand-chose, mais les militants qui les ont suivis sont autant de voix en moins pour le PUP. Dont les ressources financières ont par ailleurs fondu depuis la mort du général-président. « Nous comptons sur nos militants », confirme Aboubacar Somparé, personnage hautement controversé pour sa participation active au régime de Conté.

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