Exit Victor Topanou
Avant même la présentation officielle du nouveau gouvernement béninois, qui devait être soumis le 18 juin à l’Assemblée nationale pour avis, on connaissait le nom de la principale victime du remaniement : le garde des Sceaux et porte-parole du gouvernement, Victor Topanou, reçu le 14 juin par le président Yayi Boni. Motif de son départ : la lenteur des instructions en cours dans les affaires de corruption et notamment dans celle du sommet de la Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad), en 2008. Surfacturations, vices de procédure, rétrocommissions…, plusieurs milliards de francs CFA se sont évaporés et deux ministres ont été mis en cause.
Mais l’éviction de ce « poids lourd » n’est pas une surprise. Après avoir été un proche du président et l’un de ceux qui plaidaient pour un rapprochement avec la Renaissance du Bénin (RB, opposition), Topanou s’est retrouvé isolé et dépassé par l’« aile radicale » du Palais de la Marina, qui rejette tout dialogue. À tel point que le ministre ne cachait plus, depuis plusieurs mois, une certaine amertume. Professeur de droit, il reprend le chemin de l’université de Cotonou, mais pourrait bien être candidat aux législatives de 2011, tout en « restant fidèle » au chef de l’État.
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