Affaire de famille
Victime il y a deux ans d’une attaque cérébrale, Kim Jong-il (68 ans) a recouvré l’essentiel de ses facultés, mais, prudent, organise sa succession. A Pyongyang, le pouvoir est une affaire de famille. En 1994, l’actuel Cher Leader en avait hérité de Kim Il-sung, son défunt père. Sans surprise, son dauphin (quasi) désigné est aujourd’hui son troisième fils, Kim Jong-eun, 27 ans, qu’on imagine difficilement, en cas de décès soudain de son géniteur, dicter sa loi aux dinosaures, souvent octogénaires, du Parti du travail de Corée. Il lui faudra un chaperon capable de conduire la transition. Ce sera Chang Song-taek, le beau-frère de son père, qui, le 31 mai, a été nommé par le Parlement à la vice-présidence de la Commission de la défense nationale. En Corée du Nord comme en Chine, ce poste est presque toujours dévolu au futur numéro un du régime – fût-il seulement intérimaire.
En revanche, le chef du gouvernement et sept de ses ministres font les frais de la catastrophique dévaluation de la monnaie nationale, qui a plongé l’économie dans le chaos et provoqué un début de révolte. Pour détourner l’attention, les autorités ont, comme d’habitude, provoqué un incident de frontière. Cette fois, avec la Chine – leur seul allié ! -, dont trois ressortissants ont été abattus par des gardes-frontières.
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