Il Cavaliere et les voleurs de poules

Trois cent cinquante personnalités, parmi lesquelles plusieurs ministres, sont accusées de corruption.

Publié le 21 juin 2010 Lecture : 1 minute.

Nouveau scandale de corruption en Italie après la découverte par la police, dans l’ordinateur d’un industriel du bâtiment placé sur écoute, d’une liste de 350 personnalités soupçonnées d’avoir bénéficié de pots-de-vin. En tête, Claudio Scajola, ministre du Développement économique et baron du parti au pouvoir, accusé de s’être fait offrir un appartement avec vue sur le Colisée ; Denis Verdini, le coordinateur de ce même parti, qui aurait déposé le fruit de ses transactions illicites dans des banques luxembourgeoises et suisses ; Guido Bertolaso, le patron de la Protection civile, soupçonné d’être intervenu dans l’attribution de marchés publics en échange de faveurs sexuelles ; et Angelo Balducci, président du Conseil supérieur des travaux publics, incarcéré depuis plus de deux mois. Les juges enquêtent également sur un ancien ministre des Transports publics, un juge de la Cour constitutionnelle, le vice-président du Conseil supérieur de la magistrature, le directeur général de la télévision publique…

Pour Silvio Berlusconi, à qui l’affaire a déjà fait perdre plusieurs points dans les sondages, il était temps de réagir. Après avoir qualifié ses collaborateurs épinglés de « vulgaires voleurs de poules », le président du Conseil a entrepris de faire le grand ménage afin de prendre de vitesse les magistrats. Mais l’opposition rappelle les multiples procès pour corruption dont lui-même a fait l’objet. C’est le borgne donnant des leçons à un aveugle ! ironisent certains.

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